Entretien avec Hélène Nicolas, Professeur de Français et d’Histoire Géographie et Responsable de cycle au collège.

Quel a été votre parcours ?

Après deux années de classe préparatoire, j’ai intégré une école de management et me suis orientée dans le secteur de l’hôtellerie de luxe. Rapidement désenchantée, j’ai choisi de me tourner vers l’éducation et opéré une reconversion professionnelle 4 mois seulement après mon entrée dans la vie active.

Depuis combien de temps êtes-vous au Cours Charlemagne ?

Je fais partie du réseau Espérance Banlieues depuis 4 ans dont 2 années au cours Alexandre Dumas à Montfermeil et bientôt 2 ans au cours Charlemagne.

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir professeur dans une école, et pourquoi le Cours Charlemagne ?

Je cherchais un métier au coeur des problématiques de la société actuelle, concret, avec des relations humaines et non derrière un ordinateur. L’éducation a toujours été un domaine auquel j’étais sensible, j’ai été engagée dans plusieurs associations auparavant et j’ai voulu en faire mon métier. Ne souhaitant pas rejoindre l’Education Nationale et étant attirée par l’enseignement en banlieue, le choix d’Espérance Banlieues est apparu comme une évidence.

En quoi la méthode d’Espérance Banlieues vous semble différente des autres écoles ?

Espérance Banlieues s’appuie sur le trinôme parents – élèves – enseignants qui est primordial pour faire grandir les jeunes et propose des méthodes d’apprentissage basées sur le concret. De plus, les petits effectifs permettent un enseignement personnalisé ainsi qu’une meilleure connaissance de nos élèves qui mène à une relation de confiance, essentielle pour apprendre.

Spécialisée dans l’entrepreneuriat par mes études avec une appétence pour enseigner aux collégiens, les perspectives d’ouverture progressive du collège au Cours Charlemagne m’ont particulièrement plu. Enseignant à plusieurs niveaux, je suis l’évolution de mes élèves et leurs progrès ce qui est un des éléments les plus gratifiants de notre métier. 

Comment faites-vous pour aider vos élèves à gagner en autonomie ?

Le passage de l’école primaire au collège marque un vrai tournant dans la scolarité d’un élève, les attentes des professeurs évoluent, les exigences d’autonomie croissent. En classe, les exercices individuels sont favorisés pour que l’élève avance à son rythme et qu’il prenne conscience de sa responsabilité dans ses progrès.
Le format au sein même d’une séance varie : travail individuel, activités en groupe, toujours dans un cadre connu avec des consignes qui sont rapidement intégrées par l’élève et ne sont plus répétées.
Les professeurs s’appuient davantage sur les élèves qui gagnent en maturité. Une confiance réciproque s’installe dans un cadre serein, associant bienveillance et rigueur pour permettre au collégien de grandir.

Qu’est-ce qui vous a motivée pour prendre en charge des collégiens ?

Au collège, l’enseignant accompagne les élèves dans leur évolution, en prenant en compte leurs changements psychologiques et physiques, et les amène à devenir des citoyens responsables et à préparer leurs futurs choix d’orientation. 
Gagnant en esprit critique et en autonomie, l’élève ou adolescent devient capable de véritablement dialoguer avec les enseignants, d’exprimer ses idées et de faire sa place dans la société. Enseigner deux matières me permet d’approfondir davantage pour capter leur attention et cultiver leur curiosité, qui a besoin en permanence d’être nourrie. La complexité de l’accompagnement d’un adolescent, les projets transversaux avec les autres enseignants et l’enseignement à plusieurs niveaux sont autant d’aspects qui m’ont poussée vers l’enseignement au collège.

Comment imaginez-vous un élève de 3ème à sa sortie du Cours Charlemagne ?

Au sortir de 3ème, un élève devrait être capable d’exprimer ses points de vue en construisant sa pensée, grâce à des arguments fondés, des mots appropriés, tout en sachant écouter l’autre. Il aura développé sa confiance en soi et acquis de la maturité qui lui permettront de faire sa place dans la société, au service du bien commun. Tout au long de sa scolarité, un collégien acquiert des connaissances générales solides ainsi que de l’autonomie qui lui seront nécessaires pour choisir un avenir serein.